Les cahiers de Justo Garcia

Résumé : Pour ceux qui perdent une guerre, la fin des combats n'est que le début de nouvelles épreuves, peut-être plus terribles encore. Lorsque Justo Garcia commence son journal, l'issue de la guerre civile ne fait aucun doute et son détachement, comme le reste de l'armée républicaine, est en déroute. Pour lui et des milliers d'Espagnols, le seul espoir de survie est désormais de fuir, vers la France d'abord, puis le Mexique. La faim, la saleté, la peur, le mépris, l'exil, Justo Garcia raconte jour après jour la débâcle, où seuls l'amitié et l'amour rencontrés en chemin lui permettent de conserver foi en l'humanité. «Pas de révélation historique, mais une telle justesse de ton, une telle rigueur narrative qu'on les voit ces hommes et ces femmes en loques qui avaient chanté haut et fort No pasaran, et se retrouvent vaincus par l'indifférence des uns et la violence des autres.» Michèle Gazier, Télérama.Andrés Trapiello est né en Espagne en 1953. Figure littéraire de premier plan dans son pays, il est l'auteur d'une importante oeuvre poétique et de plusieurs essais et romans dont Les Cahiers de Justo Garcia, ÿ la mort de don Quichotte (Buchet/Chastel, 2005) - qui a été couronné, en 2004, du prix espagnol José Manuel Lara - et Les Vies de Cervantès (Buchet/Chastel, 2005). Andrés Trapiello vit aujourd'hui à Madrid.Extrait du livre:Extrait du prologue :ÿ la Fondation Pablo Iglesias, à part d'innombrables livres publiés sur la guerre civile (la guerre qui suscita la plus longue bibliographie, la Seconde Guerre mondiale exceptée), sont conservés trente-deux manuscrits de mémoires, journaux et autres recueils légués à. la Fondation par leurs auteurs ou par leurs héritiers, membres pour beaucoup de l'Union générale des travailleurs ou du Parti socialiste ouvrier espagnol, et naturellement inédits. Cela va de documents n'excédant