André Gide, c'est mieux que ce qu'on dit d'André Gide.


Oublié sur les étagères, comme toute cette génération de 1910-1940, les Mauriac, Montherlant, Proust étant la seule et lumineuse exception ayant survécu a ce purgatoire, André Gide revient en grâce depuis quelques années.


J'avais un excellent souvenir des Faux-Monnayeurs, récit brillamment construit, inrésumable et assez moderne... alors, les Caves du Vatican ?


De fait, la construction du livre semble tout autant baroque, consistant à la rencontre de divers personnages tous plus ou moins liés par le sang, avec, au centre, un complot autour du Souverain Pontife, qui semblait en prison dans les caves du Vatican... Cependant, ce qui était plaisant dans les Faux-Monnayeurs (écrit dix ans plus tard) n'était ici qu'un brouillard qui masque les intentions de Gide, si toutefois intentions il y a. Le thème central du récit semble tout contenu dans la scène du train, qu'on ne trahira pas, mais qui à elle seule vaut la lecture du roman.


Surnage au milieu des dramatis personae composant le chœur, Lafcadio, étrange mélange entre Arsène Lupin et Rastignac, personnage assez fascinant, qui mériterait un livre à lui tout seul...

Von-Theobald
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le 4 déc. 2016

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