J’ai beaucoup apprécié ces récits que j’ai trouvés profondément jubilatoires, il est vrai que la langue utilisée par le Marquis le place sans conteste parmi les meilleurs écrivains de langue française.
Sade était pour moi un homme épris de liberté, sans doute un peu fou mais dont la subversion surpassera toujours n’importe quel rebelle d’opérette.
Sade tel un Don Quichotte du XVIII iéme siècle s’attaque à la société, aux bonnes mœurs, à la morale, aux traditions, à la religion.
La réclusion qu’il subira la majeure partie de sa vie ne fit que renforcer sa détermination et attiser sa plume.
Aujourd’hui ses œuvres ont passés les siècles tandis que ses bourreaux n’ont rien laissé de leur existence, on peut donc décréter la victoire du libertin sur les censeurs.
J’admire donc en plus de son indéniable talent littéraire, la liberté, le courage et l’intelligence de cet homme sans dieu ni maître.
Dans « Les Crimes de l’amour » le lecteur assidu trouvera également un intense parfum de tragédie grecque, de misanthropie, de nihilisme et de romantisme noir dignes par instants d’un Baudelaire.
Mais le plus important, si on sait lire par derrière les artifices de la provocation, c’est bien le contenu philosophique de l’ouvrage qui demeure incroyablement cohérent et d’une profondeur absolue.
Critique complète :
Entrez une description du lien ici