Quand le livre commence et que vous découvrez la passion assez inattendue de Claire de collectionner les livres dédicacés, le ton de l’histoire est résolument léger en apparence. On conçoit ensuite que deux événements viennent corser les Dédicaces: que Claire s’intéresse à un écrivain,Frédéric Hermelage,et au secret se cachant derrière la dédicace à une certaine Salomé et pourquoi cette quadragénaire a débuté sa collection de dédicaces à dix-huit ans. Finalement, Cyril Massarotto, même s’il dresse des psychologies complexes sur les personnages de Claire et Frédéric, finit par nous entraîner dans un récit angoissant où leur histoire d’amour ne peut décoller et se mettre correctement en orbite à cause de Salomé. Les limites apparaissent logiquement car Claire a fait la connaissance d’un homme à cause d’une dédicace et se rend compte qu’elle conditionne une partie de l’existence de son compagnon.Frédéric, lui, découvre que cette dédicace pour Salomé, est comme une regrettable preuve qui malmène durablement sa relation avec Claire ( et ses passages obligés), laquelle n’arrivant pas à lui faire confiance ( la dernière scène du livre confirmant toutes ses craintes à elle).Quelque part, les Dédicaces même s’il est un livre très bien écrit, vous rend malgré tout mal à l’aise devant ce couple fragilisé par la présence d’une autre femme ( présente de tant de manières singulières dans le récit). Le livre vous fait cependant réfléchir sur le sens d’une rencontre, et que les limites de la vie conjugale apparaissent forcément à un moment où à un autre si un homme et une femme ne surmontent pas leur passé ou leurs parts d’ombre. J’ai été content de terminer la lecture des Dédicaces pour sortir d’un environnement au final sacrément anxiogène.