Les Déferlantes par Déferlante
Des personnages campés dans un paysage à la fois beau et libre, rude et impitoyable, captivés par leur propre désespoir mais avançant pas à pas, indépendamment de leur volonté, comme si une force vive les poussait contre leur gré à regarder une vérité transitoire à une nouvelle vie, un nouvel espoir auquel on ne croit plus. Ils s'agrippent les uns aux autres, se percutent et avancent ensemble.
Je me suis laissée progressivement emporter non par la noirceur des personnages mais par leur résistance consciente et inconsciente à bouger, comme s'ils craignaient de changer un état, de le perdre et de découvrir autre chose. Perdre une deuxième fois ce qu'ils ont déjà perdu, peur de se retrouver dans une nouvelle solitude, étrangère.
Et pourtant ... la vie est toujours là et se bat, le désir bien présent.
J 'ai aimé le parallèle entre une nature qui meurt libre et des hommes prisonniers de leur passé.