Mardi 30 janvier, une folie guette vos yeux qui parcourent les pages et subliment les lignes de ce petit éclat qui leur dit : “on ne l’attendait plus, mais le prochain livre qui t’emmènera et te bouleversera est entre tes doigts“. Les Déraisons d’Odile d’Oultremont, souviens-t’en …


Quel sentiment agréable de ne pas tenir entre ses mains du papier à cigarette dont l’encre du verso est visible sur le recto à en perdre la forme des lettres.


Et quel sentiment encore plus stimulant d’atterrir dans un univers coloré à la Michel Gondry, avec L’Écume des jours, passer par une narration à la Amélie Nothomb pour finir par lire un passage comme si vous étiez la narratrice du Fabuleux destin d’Amélie Poulain.


C’est l’histoire d’une vie. Pas celle décrite par les manuels de sciences mais ceux de l’amour. Adrien naît lorsqu’il rencontre Louise et de ces deux êtres aux antipodes l’amour fût.


Rajoutez une pointe de folie avec Louise. Devinez de quelle couleur elle a teinté ses dents avec son dentifrice ou de quelle forme elle parsèmera ses toiles de peintures.


Agrémentez le plat d’une tragédie. Cette maladie qui change les couleurs des paysages, leur redonne des courbes aux allures d’épouvantes. Cette souffrance que Louise cache derrière sa loufoquerie.


Cuisez le tout dans les sentiments. Ceux d’Adrien, cet homme qui a fait de Louise son seul rempart face à la monotonie de la vie. Cet homme qui aime sa femme à en quitter son travail, à ne voir que par elle, à se battre pour et avec elle.


Laissez-le reposer. Laissez les sentiments d’Adrien vous bouleverser. Laisser la folie de Louise vous transpercer. Car enfin, vous allez pouvoir vous laisser aller dans la passion. Pourtant, malgré tout les efforts que vous faites, vous savez que votre Louise s’évaporera. Vous le savez, vous vous en dissuadez … jusqu’au dernier battement de cœur qui vous laisse dans le silence de votre solitude. Alors, comme Adrien, l’encre des pages s’écoule en rythme avec vos larmes.


Mélanger avant de servir. Retrouvez cet éternel tribunal dans lequel Adrien est confronté à l’entreprise dans laquelle il n’a pas travaillé pendant un an et reprenez cet amour inconditionnel pour Louise. Alors vous comprendrez l’impertinence d’Adrien : hommage à sa femme.


Dégustez votre plat en famille. Ou seul. Car lorsque vous aurez eu ce goût, celui de la fin. Ce point final auquel vous auriez tant aimer verser l’intégralité des larmes qui se sont accrochées à votre fierté. Vous auriez aimé lâcher prises. Mais cette dernière phrase, vous ne la comprenez pas. Vous ne la comprendrez jamais. Peut-être parce-que vous n’êtes pas Adrien et que vous ne comprendrez jamais ce que ça fait de perdre Louise.

Piwirony
9
Écrit par

Créée

le 25 mars 2018

Critique lue 260 fois

Piwirony

Écrit par

Critique lue 260 fois

D'autres avis sur Les déraisons

Les déraisons
Piwirony
9

Je me reconnais en toi

Mardi 30 janvier, une folie guette vos yeux qui parcourent les pages et subliment les lignes de ce petit éclat qui leur dit : “on ne l’attendait plus, mais le prochain livre qui t’emmènera et te...

le 25 mars 2018

Du même critique

La Surface de réparation
Piwirony
6

Qui es-tu ? Qui suis-je ?

Avoir un travail officieux dans le FC Nantes, rencontrer une femme attirante ou revoir un ancien coéquipier … De quoi plonger notre protagoniste dans le doute. Un doute qui persiste et se dissout...

le 17 oct. 2017

2 j'aime

Hippocrate aux enfers
Piwirony
8

Leurs crimes ont commencé quand ils se sont attribués le nom de médecin

Le noir de la couverture expose cette facette de l’histoire qui n’est pas étudiée dans les programmes scolaires et qui se retranche dans l’ombre de cette période de la Shoah : les expériences...

le 10 août 2018

Les déraisons
Piwirony
9

Je me reconnais en toi

Mardi 30 janvier, une folie guette vos yeux qui parcourent les pages et subliment les lignes de ce petit éclat qui leur dit : “on ne l’attendait plus, mais le prochain livre qui t’emmènera et te...

le 25 mars 2018