Les Derniers et les Premiers par Tídwald
Dans ce roman de 1930, le pionnier de la SF Olaf Stapledon brosse une histoire de l'avenir du genre humain étendue sur des milliards d'années. Les premiers siècles, qui voient l'ascension de l'Amérique, sa lutte victorieuse contre la Chine, l'unification du monde et la quasi-éradication de l'espèce humaine suite à la catastrophe patagonne (oui...), font l'objet d'un récit détaillé. Ensuite, d'évolution en révolution, de modifications génétiques en dégénérescences diverses, de sous-hommes animalesques en sur-hommes télépathes, la narration s'accélère dans une ronde folle de milliers, de millions et de milliards d'années, sur Terre, sur Mars, sur Vénus et sur Neptune, jusqu'à la fin de l'Humanité.
C'est probablement le genre de livre sur lequel on peut écrire des livres entiers, mais je n'ai pas vraiment les outils pour. L'auteur fait preuve d'une imagination débordante dans sa prospective, ébauchant des civilisations entières pour les faire disparaître quelques pages, voire quelques lignes plus loin, proposant d'innombrables théories philosophiques et scientifiques. On en ressort un peu essoufflé, mais admiratif. Il est dommage qu'une œuvre aussi influente soit aussi difficile à se procurer.