"Les derniers hommes", c'est déjà la satisfaction de lire un ouvrage qui change des classiques du genre à deux niveaux : l'action se passe en Europe et il est moderne. En effet le genre post-apocalyptique ayant eu un regain durant la guerre froide, les chefs d'œuvre du genre sont surtout américains et l'apocalypse a été nucléaire. Le fait que l'action se passe en Europe, et en majorité en France, rapproche l'ouvrage de ses lecteurs francophones, c'est indéniable. Et là, l'apocalypse a surtout été "scientifique" : manipulations génétiques, robots soldats et pollution. C'est tout de suite plus parlant, pour le meilleur et pour le pire : ça nous parle plus, mais ça paraît plus réaliste, on est plus tenté par "mais ça pourrait se passer de nos jours".
"Les derniers hommes", c'est un mélange assez réussi de science-fiction et de fable, comme une espèce de conte avec des personnages aux noms étranges et à la limite du fantasy. Mais le tout prend bien pour créer une œuvre qui se laisse bien lire, malgré quelques longueurs, qui ne gâchent néanmoins pas le plaisir. Indéniablement un jalon du genre.