Les Deux Bouts par Poupyy

Textes paru en 1953, la maison d’édition Héros-Limite à réédité pour la première fois les chroniques d’Henri Calet « Les deux bouts » lors de cette rentrée.
Journaliste de son état, il avait reçu cette commande du Parisien Libéré: conter le quotidien de ces « petites gens » que l’on entend jamais.
L’auteur ne dissimule pas le plaisir qu’il ressent à se plonger dans la vie de tout les jours de ces inconnus que l’on croise quotidiennement et à leur donner la parole, qu’ils soient boulangers, serveurs, esthéticiennes, fromagères, mariés, célibataires, parents d’une grande famille ou non.
Reflet d’une époque, les gens se racontent du lever à leur coucher, parlent de leur espoir, du coût de la vie, des inquiétudes et toujours de cette difficulté à joindre « les deux bouts ».
Portrait d’après-guerre, Calet glisse tout son humour et sa bienveillance sur une France qui se reconstruit. Lire « Les deux bouts »c’est se replonger dans une époque qui n’existe plus, où l’on se retrouvaient en famille le soir pour écouter la radio, où les gens modestes continuaient d’aller plusieurs fois par mois au théâtre, au cinéma et à l’opéra. Comme Calet le dit si bien c’est « un Paris mi-figue mi-raisin ».