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Cette saga qui me faisait très envie…
Et c’est d’ailleurs pour cette raison que ma soeur m’a très gentiment offert le premier volet à mon anniversaire, en juin dernier. Les tomes 2 et 3 étant déjà sortis, il était temps que je m’y mette ! L’occasion s’est présentée grâce à Dylan du blog L’Antre Livresque qui m’a proposé une lecture commune. Au vu de l’épaisseur (575 pages) et de la richesse du livre, celle-ci s’est déroulée sur plus d’une semaine.
Mais, je dois l’avouer, je suis un chouia déçue ; Les douze Rois de Sharakhaï n’a pas répondu à toutes mes attentes. Pour autant, je ne désespère pas, car cette série a un sacré potentiel !
Sharakhaï, la cité aux douze Rois…
…et aux mille secrets ! Je crois que l’univers développé par l’auteur est la plus grande force de cette saga. Bradley P. Beaulieu a en effet créé une cité largement inspirée de la culture orientale, avec son climat aride et ses déserts de sable. Bien sûr, il ne s’est pas arrêté au décor, puisqu’il s’est également intéressé à la géographie, à l’histoire et aux tensions qui agitent Sharakhaï. Et oui, bien que tout-puissants, les Rois sont confrontés à des actes récurrents de rébellion. Au sein du peuple, certains refusent leur suprématie et sont prêts à tout pour parvenir à leurs fins.
Ce qui me frustre néanmoins, c’est d’en savoir si peu au sujet des Rois, alors qu’ils sont censés être au coeur de l’intrigue. J’espère donc en apprendre davantage par la suite.
À certains moments, le temps m’a paru long
C’est mon plus grand reproche concernant ce premier numéro. Bien entendu, je m’attendais à ce que l’auteur prenne le temps de poser les bases de son univers – au total, 6 tomes sont prévus -, mais pas à ce qu’il conserve le même rythme tout au long de l’histoire. Résultat : le roman m’a semblé excessivement lent.
En outre, j’avais l’impression que les révélations arrivaient soit trop tard, me permettant ainsi de les deviner à l’avance, soit au mauvais moment. Ce dernier point tient surtout à l’insertion de flashbacks réguliers, nous ouvrant les portes de l’enfance de Çeda. Et si, au début, ces passages riches en informations étaient ceux que je préférais, ils ont fini par me lasser, car ils cassent quelque peu la dynamique du livre.
Des personnages loin des clichés habituels
Globalement, j’ai apprécié Çeda, notre héroïne. J’ai notamment été sensible à son désir – son besoin ! – de vengeance envers les Rois, qu’elle considère comme des tyrans sans coeur. Cependant, j’ai parfois eu envie de la secouer, tant elle se laisse guider par sa rancoeur et ses peurs. Celles-ci la poussent en effet à prendre des décision irrationnelles. Mais, évidemment, c’est justement ce qui la rend attachante… et ce qui fait avancer l’histoire, en fin de compte.
Quant à Emre, son rôle n’est pas clairement défini. Il est à la fois son meilleur ami, son confident et son amant. Et, quelques fois, son ennemi… Bref, vous l’aurez compris, leur relation est complexe, victime de leurs agissements respectifs. Car, s’ils poursuivent le même but, ils n’utilisent clairement pas les mêmes méthodes.
Un final plein de promesses
Dans les 100 dernières pages, les choses s’accélèrent enfin, mais toujours pas suffisamment à mon goût. Malgré tout, j’ai très envie de me plonger dans le tome 2, car la tournure prise par l’intrigue annonce de grands changements…
Je donne donc rendez-vous – à vous et à mon binôme ! – début 2019 pour connaître mon avis sur la suite.