J'ai lu et découvert "Les Dragons" sur les recommandations d'un ami qui avait été secoué par ce récit. "Un livre à faire lire à l'école !"
J'ai été happée dès les premiers mots. Une écriture simple et poétique à la fois. Crue et naïve. Une écriture pleine de paradoxe, comme une mise en abyme de ces ados écorchés, eux-mêmes abimés par la vie. Je n'ai pas senti de pathos extrême, on ne cherche pas à nous faire pleurer, ces jeunes on les prend en pitié mais ils ne sont pas pitoyables. Au contraire, ils m'ont paru flamboyants et le titre y est certainement pour beaucoup.
Au-delà de le proposer en lecture à des ados qui pourraient y trouver du réconfort ou l'élan nécessaire pour tirer une sonnette d'alarme, il me semble surtout pertinent de le faire lire aux adultes. Pour aider à réparer. Pour donner des pistes. Pour conscientiser. Pour normaliser, sans banaliser ni diaboliser. Pour faire exister les dragons et entendre leur rugissement !