Bon, je préfère vous annoncer directement la couleur : alerte, coup de cœur ! J’ai été complètement bluffée par ce primo-roman incroyable, qui m’a subjuguée à plus d’un titre.
Autant c’est vrai que je rencontre souvent des difficultés (tête de linotte que je suis) à m’y retrouver lorsqu’il y a une pléthore de protagonistes dans un bouquin, autant ici, j’ai directement fait des petits mémos et pu savourer le récit.
Comme l’auteur me l’a lui-même présenté, « ce livre est un labyrinthe, doublé de poupées russes ». Je ne peux que confirmer ses dires, je n’aurais pu trouver mieux comme expression qualifiant ce roman, si riche d’émotions et empreint de beaucoup d’humanité et de résilience.
Ne vous fiez pas seulement au prologue, car à sa première lecture, vous risquez d’être hyper décontenancé, comme j’ai pu l’être. Mais ensuite, c’est une énorme fresque sociale où chaque voix sonne juste et dont le lecteur a l’impression d’écouter le propre témoignage de chaque personnage. Je salue la façon dont l’auteur a su ainsi incarner chacun d’eux de façon si réaliste, assortie d’une écriture fluide et plaisante.
Ce roman-choral ne peut laisser indifférent car formidablement bien orchestré. On s’attache petit à petit aux personnages, dont leur psychologie est finement ciselée, et quand vient le moment de devoir les quitter, c’est un peu comme si on y laissait une petite part de nous-même en parcourant les dernières pages, en refermant ce livre.
Merci Monsieur Rodier pour cette incroyable lecture qui me restera longtemps en mémoire mais surtout, en un mot : Bravo !