Quatrième thriller de l’autrice belge, Clarence Pitz et celui-ci est tout simplement grandiose. Alors qu’elle m’avait déjà bien accrochée par ses trois premiers, elle m’a définitivement conquise avec « Les enfants du serpent ».


Quand vous lisez comme accroche sur la quatrième de couverture « Tout le monde est capable d’aimer, même les pires ordures », vous vous doutez bien que vous n’allez pas parcourir un album des Bisounours. Et effectivement, cela se confirme au travers des presque 500 pages suivantes. Clarence Pitz nous plonge dans les méandres de la psyché humaine et dans ce qu’elle a de plus sombre, de plus noire.


L’histoire débute en 2012, à l’Est de la République Démocratique du Congo. Des miliciens envahissent un petit village, celui de Bumia, qu’ils pillent, massacrent les habitants, violent femmes et enfants sous les yeux de leurs familles. Après ces exactions, les plus brutaux arrachent les yeux des maris et pères qui auront eu pour dernières images les sévices infligés à leurs épouses et filles. En 2017, dans le quartier africain de Bruxelles, Matongé, un homme est retrouvé sévèrement tabassé et énucléé. L’inspecteur en charge de l’affaire reconnait la signature des « arracheurs » à quelques jours de l’ouverture du procès de l’un de ces miliciens. 


J’ai trouvé que ce livre était le plus abouti de l’autrice. Même si les trois précédents étaient déjà fortement bien travaillés et réussis, « Les enfants du serpent » a quelque chose en plus, qui fait qu’il est mon préféré.


Ce que j’ai particulièrement apprécié est le fait que l’autrice sait parfaitement se remettre en question et prendre en considération les remarques et les suggestions de ses lecteurs. En effet, malgré les qualités certaines de son avant-dernier, « Meurs, mon ange », la pléthore de personnages différents pouvait perdre le lecteur, comme je l’avais parfois été. Dans le cas présent, ce grief a complètement disparu. Malgré qu’il s’agisse d’une fiction, j’ai aussi trouvé que la réalité prenait le pli, tant la psychologie des personnages a été fouillée que les descriptions de l’environnement vont dans les moindres détails.


Bien sûr, parfois, cela peut être dur à lire (comme les exactions commises en Afrique) mais elles sont nécessaires au récit pour s’accorder au mieux aux faits réels (notamment du génocide au Rwanda).


Pour ceux qui aiment le suspens, ce livre est fait pour vous car le rythme et la tension augmentent au fil des pages et des chapitres pour – ensuite – se clore avec un twist final retentissant.


Vous lirez sûrement en apnée ce thriller choc, comme je l’ai fait, en le terminant par un ultime uppercut. Vous le conseillant très fortement, il marquera indubitablement mon année de lecture 2023.

JulieCordier
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 29 nov. 2023

Critique lue 14 fois

Julie Cordier

Écrit par

Critique lue 14 fois

Du même critique

Lux
JulieCordier
5

Critique de Lux par Julie Cordier

Maxime Chattam est l’un de mes auteurs préférés et ce, depuis de très nombreuses années. Chaque livre qu’il sort, je l’achète en grand format, je lis tous les articles le concernant. Bref, une vraie...

le 13 nov. 2023

5 j'aime

L'heure bleue
JulieCordier
8

Critique de L'heure bleue par Julie Cordier

Quand un livre me propose de combiner deux de mes passions, à savoir l’art et le polar, je suis certaine de passer un chouette moment de lecture et ce fût le cas avec « L’heure bleue ». Bien entendu,...

le 22 nov. 2024

3 j'aime

2

Nous, les Allemands
JulieCordier
8

Critique de Nous, les Allemands par Julie Cordier

« Nous, les Allemands » est une lettre posthume d’un grand-père, Meissner à son petit-fils, Callum. Librement inspiré de sa propre histoire familiale, l’auteur, Alexander Starritt, offre un court...

le 18 févr. 2023

3 j'aime