Un bon petit roman
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le 20 janv. 2023
La vidéo est visible sur YouTube. Aussi étrange et incroyable soit-elle, elle nous montre un homme s’élancer du premier étage de la Tour Eiffel, avec, attaché dans son dos, un objet un peu bizarre, fait de toile et d’armatures légères, ressemblant plus à une cape qu’à un parachute. L’homme qui s’apprête à sauter s’appelle Franz Reichelt. En ce matin glacial du 4 février 1912, il décide d’expérimenter encore une fois ce qui peut s’apparenter à un prototype de parachute. Devant une foule rassemblée au pied de la Tour Eiffel, l’homme s’avance vers le vide, pose le pied sur la rambarde, hésite longuement avant de s’élancer. Quelques secondes plus tard, il s’écrase au sol. Le tout filmé par une équipe de Pathé Actualités.
Qui était ce personnage ? Comment en est-il arrivé à se jeter dans le vide alors que ses précédentes tentatives avec des mannequins s’étaient révélées infructueuses ? C’est à ces questions que tente de répondre le court récit d’Etienne Kern. Pour cela, il a imaginé un roman à partir de ce fait divers pour aller découvrir la vie de Frantz Reuchert. Un petit bonhomme qui s’était mis en tête d’imaginer un objet qui sauverait la vie des aviateurs à une époque où l’aviation et l’aéronautique étaient en plein développement et voyaient périr des pilotes faute de parachute… à tel point qu’un concours avait été lancé avec à la clé une forte somme que comptait bien rafler notre tailleur pour dame, persuadé, malgré ses nombreux échecs, que son invention était la bonne.
Dès les premières lignes, Etienne Kern trouve les mots justes, le ton adéquat pour dresser le portrait de cet inventeur fou qui ira au bout de son rêve irrationnel, quitte à y laisser la vie, laissant au passage femme et enfant dans l’incompréhension et la sidération la plus totale malgré les mises en garde… Parallèlement à cette histoire, l’auteur évoque des souvenirs familiaux, les destins de personnes ayant elles aussi fait le grand saut dans le vide.
Les envolés est un roman bref, qui se lira d’une traite ou presque, pour nous plonger dans ce Paris du début du XXe siècle, dans la vie de cet homme étrange, même fascinant, par certains aspects, et aussi très attachant sous la plume d’Etienne Kern. Une belle découverte pour un auteur que l’on a hâte de retrouver avec second roman.
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Créée
le 9 janv. 2022
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