Je suis une adepte des romans de Barbara Abel, depuis la première heure et ses débuts. En effet, j’ai lu la majorité de ses livres, que ce soient ses thrillers (j’avais d’ailleurs adoré « Derrière la haine ») ou même son incursion dans la littérature blanche avec « La brûlure du chocolat ». Donc, c’était avec entrain que je souhaitais découvrir son dernier, « Les fêlures ». Le hasard faisant bien les choses, il fait partie de la sélection en lice du Prix des Lecteurs des librairies belges Club, dans la catégorie « Thriller ».
Reine du thriller psychologique, la belge Barbara Abel travaille et peaufine énormément ses personnages par leurs psychologies, leurs sentiments et émotions. Encore une fois, par ce nouvel opus, elle ne déroge pas à la règle !
C’est l’histoire de Roxane et de Martin, un jeune couple fusionnel somme toute banal, issus de deux milieux sociaux diamétralement différents. Un matin, ils sont retrouvés dans leur lit après avoir tentés de se suicider mais seule Roxane est en vie. Pourquoi ont-ils décidé d’en finir ? Quelles sont les raisons de cet acte que leurs proches ne comprennent pas ? D’où ont-ils tiré cette idée insensée d’attenter à leur vie ? Roxane, seule survivante, devra fournir des réponses aux très nombreuses questions que cet acte a suscitées.
Si vous aimez que l’auteur vous décortique les relations humaines, les liens familiaux et la psychologie, ce livre devrait vous plaire. Car en plus de cela, l’intrigue est finement pensée et tient le lecteur en haleine.
Pour ma part, ce n’est pas un coup de cœur, comme j’ai pu ressentir pour d’autres bouquins de Barbara Abel. Je pense que ce qui m’a essentiellement manqué est la petite étincelle qui aurait pu faire de ce bon thriller, un excellent roman. Constitué quand même de près de 420 pages, il a, parfois, un peu de longueur dans l’histoire. J’aurais voulu découvrir les tenants et les aboutissants un peu plus rapidement que ceux qui m’étaient proposés.
Malgré ce grief, cela a été un bon moment de lecture offert par Barbara Abel et son don incomparable pour conter des histoires où faux-semblants et manipulations sont des maîtres mots !