Les Femmes par Nina in the rain
Il existe sur la blogosphère littéraire plusieurs conventions. Les blogueuses se doivent de se plaindre de la taille de leur Pile A Lire (la fameuse PAL), participer à des challenges et, surtout, à des lectures communes. Je me sens plutôt bien intégrée puisque ma PAL m'inquiète (j'ai eu beau la solidifier en lui procurant une grande bibliothèque, je rêve toujours qu'elle m'étouffe pendant la nuit), je participe au challenge de littérature américaine de Marion et j'inaugure avec ce billet les lectures communes qui viendront parsemer de-ci de-là le blog. La lecture commune est un principe assez simple qui me semble hérité des clubs de lecture : plusieurs blogueuses se mettent d'accord pour publier le jour J un message sur un roman bien déterminé. Elles l'auront donc lu quasiment en même temps et pourront partager leur avis. Jusqu'ici je n'avais participé à aucune puisque, s'il est une liberté que je chéris depuis mon départ de la librairie c'est bien celle de pouvoir lire ce que je veux quand je le veux, et de ne plus avoir aucune lecture imposée par qui que ce soit d'autre que moi-même. Mais je me suis créé une liste des romans dont j'aimerais bien parler sur le blog, parce qu'ils font partie de mes bons souvenirs de lectures, et on m'a proposé d'en parler en même temps. Ce qui me semble un bon compromis : je continue à lire ce que je veux, ça me met un coup de pied aux fesses pour faire ces billets que je me suis promis d'écrire et je participe à ces évènements blogosphériques qui me semblent vraiment sympathiques. Les lectures communes, ce sera donc pour moi l'occasion de revenir sur des ouvrages particulièrement appréciés dont je n'ai pas parlé puisqu'à l'époque de leur lecture je ne bloguais pas.
Les Femmes, c'est un roman que j'avais très envie de lire, entre autres parce que j'avais confondu Boyle et Boyd (oui, ça m'arrive régulièrement) et que je pensais que ça allait être un roman très drôle. Ce n'est pas le cas. Ce n'est pas drôle. Mais par contre, c'est un excellent roman. C'est tout aussi bien. On y suit un jeune japonais, Tadashi Sato, qui arrive aux États-Unis pour travailler avec Franck Lloyd Wright. Enfin, pour être plus précise, pour être son disciple, puisque l'architecte vit dans une propriété de rêve où il semble avoir bâti un phalanstère. Tous, autour de lui, l'adulent et/ou travaillent pour lui, mais Tadashi va découvrir peu à peu que son héros a des problèmes qu'il n'avait pas imaginés, que ce soit avec l'argent ou... les femmes.
Je suis entrée dans ce roman avec énormément de plaisir et, si je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai été passionnée en permanence, j'ai vraiment apprécié la majorité de cette histoire compliquée qui fait intervenir de nombreux personnages historiques. Elle m'a donné un aperçu de l'architecture, art auquel je ne me suis jamais réellement intéressée et m'a donné envie de me pencher un peu plus sur le travail des architectes modernes. Une lecture extrêmement agréable donc, que je ne peux que conseiller à tous, amateurs de belles maisons ou pas.