Dans Les Femmes n’ont pas d’histoire, Amy Jo Burns nous fait découvrir Wren, une jeune femme que vous n’êtes pas près d’oublier.
C’est l’histoire de la fille du manipulateur de serpents...
Dans cette région reculée des États-Unis, les femmes sont régentées par les hommes, et les hommes sont régentés par Dieu.
Ou, dans l’absolu, c’est ce qu’ils voudraient que le monde croit.
Car qu’est-ce qui de l’alcool, des drogues ou du Seigneur Tout-Puissant les fait réellement se lever chaque jour ?
Pour le père de Wren, c’est Dieu. Puisqu’il en est son représentant. Il en est certain, tout le monde l’est : il peut tenir des serpents, c’est la preuve qu’il a été choisi.
Parce que si ce n’est pas Dieu, alors que reste-t-il de cet homme et de ses malheureux serpents ?
Pour sa mère, le problème est justement là. Elle l’a cru. Elle y a cru.
Elle s’est repliée, retirée, effacée, pour que toute la lumière soit sur lui.
Pour Wren, le juste milieu n’existe pas. Si elle plie, elle rompra fatalement.
Alors elle va saisir sa chance. Son unique chance.
Même si celle-ci découle du jour le plus terrible de sa vie...
Avec un style impeccable l’auteure nous entraîne dans un monde qui nous paraît lointain et qui pourtant est si proche.
Sa plume nous décrit des paysages sauvages et magnifiques, des personnages aussi blessés que blessants, des vies aussi abîmées que prometteuses.
Grâce à elle nous suivons avidement Wren, ces choix et ses errements, ses erreurs et ses victoires.
Avec elle nous comprenons que ce qui nous semble terminé, lointain, aboli, et pourtant toujours là, juste camouflé un peu plus loin...
Mais nous apprenons aussi que rien n’est écrit à l’avance.
Que le choix est possible.
Et que si la victoire à son importance, c’est surtout le combat qui compte.
Oui, un vrai beau roman noir américain. Plein de poésie et de désillusions. Empli de cris et de refrains.
Un de ceux dont Sonatine a souvent le secret.
Et une nouvelle écrivaine à suivre, pour ce qu’elle a à dire, et pour la façon dont elle le dit !
À découvrir sans hésiter.