Dans ces oeuvres, Nerval nous propose différentes nouvelles, plus ou moins courtes, et plus ou moins captivantes. La première a failli me faire arrêter la lecture, la seconde m'a subjuguée et entraînée dans une immersion de l'oeuvre nervalienne. J'ai été plongée tout au long des pages, des nouvelles, des mots choisis, dans un bouleversement d'émotions et de thèmes récurrents dans les oeuvres romantiques et qui me touchent prodonfément. Chez Nerval on retrouve les thèmes de l'errance, de la spiritualité, de la mort (et du suicide, important à souligner car Nerval s'est lui-même suicidé), de l'amour (mais pas celui qu'on croit, celui qui questionne, qui fait douter, dont on est certain et incertain, qui nous enflamme d'illusions et qui n'est sûrement, jamais vraiment réel).
Ce que j'aime dans le romantisme, c'est que toutes mes émotions se confrontent, et c'est ce que j'ai retrouvé dans ces nouvelles. Certaines nouvelles m'ont laissé de marbre, et certaines m'ont fait réfléchir plus profondément. Pour cette lecture, j'ai surligné énormément de passages qui ont résonné en moi, je vous les partage à la suite. Les plus beaux passages sont plus longs, je vous laisserai les découvrir vous-mêmes si l'envie vous le dit.
"La dernière folie qui me restera probablement, ce sera de me croire poète." Extrait de sa lettre à Alexandre Dumas
"Je me sentais vivre en elle, et elle vivait pour moi seul." Extrait de Sylvie
"Mourir, Grand Dieu ! pourquoi cette idée me revient-elle à tout propos, comme s'il n'y avait que ma mort qui fût l'équivalent du bonheur que vous me promettez ? La mort ! ce mot ne répand cependant rien de sombre dans ma pensée. Elle m'apparaît couronnée de roses pâles, comme à la fin d'un festin ; j'ai rêvé quelque fois qu'elle m'attendait en souriant au chevet d'une femme adorée, après le bonheur, après l'ivresse, et qu'elle me disait "Allons, jeune homme ! tu as eu toute ta part de joie dans ce monde. A présent, viens dormir, viens te reposer dans mes bras. Je ne suis pas belle, moi, mais je suis bonne et secourable, et je ne donne pas le plaisir, mais le calme éternel."