Les Français de Shanghai, 1849-1949
Fiche technique
Résumé : Shanghai : le «Paris de l'Extrême-Orient». Avenues bordées de platanes ; résidences luxueuses ; hôpitaux et collèges ; clubs et lieux de plaisir ; offices de commerce et maisons de jeux. En 1949 naissait la Concession française de Shanghai, une frange de terre boueuse «concédée» en 1849 par le gouverneur chinois aux étrangers entreprenants qui avaient fait irruption dans sa province. Leur audace, tant celle des Britaniques, déjà sur place depuis quelques années, que celle de nos compatriotes, ébranlait l'empire du Ciel. Un siècle plus tard, en 1949, Mao victorieux contraignait les étrangers à quitter le pays. Avaient participé à l'aventure shanghaienne diplomates et négociants, savants Jésuites et trafiquants douteux, marins et soldats de l'Infanterie coloniale, religieuses et femmes de petite vertu, malfrats et policiers, mères et enfants, richards et petits Blancs. Et sous l'égide de la Municipalité tricolore s'étaient côtoyées des dizaines de nationalités. Des Chinois bien sûr, de loin les plus nombreux, fortunés ou misérables. Des Russes blancs fuyant Lénine, des Juifs fuyant Hitler. Des chrétiens ottomans protégés par la République, des Portugais lassés de Macao. Des Anglais, des Allemands, des Américains, des Italiens... Et des Japonais, toujours plus de Japonais, à la conquête d'un empire. Le Shanghai des Français, protégé des guerres civiles et des conflits mondiaux pendant un siècle, a été l'un des rares carrefours du monde où se croisent cultures et usages, où s'échangent richesses et talents, où se mêlent différences et affinités.