Un émouvant hommage de Colombe Scneck à son père décédé prématurément d'une maladie du coeur en 1990. Vingt cinq années lui ont été nécessaires pour accepter cette mort.Ce père a souffert de deux guerres : la seconde guerre mondiale en tant que réfugié juif chez l'habitant et la guerre d'Algérie en tant que médecin militaire pendant 30 mois.Deux traumatismes où la peur, la honte se sont mêlées au sentiment de culpabilité.L'auteur nous restitue un travail de recherches intéressant via les archives et les témoignages. C'est aussi une réflexion sur les hauts fonctionnaires zélés de Vichy dont certains ont été honorés après la Libération, les tortionnaires d'Algérie et sur les anonymes qui ont fait preuve de désobéissance civique pour cacher des juifs ou fabriquer des faux papiers.
J'ai retenu deux phrases importantes dans cet ouvrage:
"Alors que nos souvenirs sont des mensonges, nos passés au mieux flous, quand ils ne sont pas transformés, les archives nous offrent de minuscules assisses."
"La mémoire des méfaits est aussi essentielle que la mémoire des bonnes actions."