Les Guerriers de l'hiver par Skarn-sha
Et oui, je ne me lasse jamais des livres de Gemmell.
Celui-ci se situe chroniquement trois siècles après Légende (l’un des héros se vante même, à tort, d’être le descendant de Druss).
C’est un roman de fantasy classique qui, même s’il ne révolutionne pas le genre, fait preuve de la même originalité que La quête des héros perdus.
Ici, pas de jeunes héros fougueux, ou d’objet surpuissant à trouver. Tout comme dans le roman précédemment cité, les héros sont très âgés et ont déjà menés leurs quotas de batailles et aspirent (presque) tous à une fin de vie paisible.
Pourtant, ils n’hésiteront pas à mettre cette vie en jeu pour sauver un enfant à naître.
Comme dans beaucoup de Gemmell, le fil conducteur est une fuite pour la survie, avec de terribles poursuivants, ici des démons.
Démons, qui selon les légendes ont été bannis de la Terre par un des leurs et qui, à la mort de trois rois sacrifiés, marcheront de nouveau sur le Terre, entraînant un nouvel âge de ténèbres.
Très vite, deux des rois meurent et le seul restant est encore dans le ventre protecteur de la reine Axiana. Poussé par Dagorian, un jeune soldat et sa suivante Ulmenetha, elle prendra la fuite et sera secouru par les trois soldats à la retraite : Nogusta, Bison et Kebra.
Les personnages, au moins les principaux, c’est à dire le trio de soldats retraités, sont fouillés et attachants.
Nogusta est le type même du héros gemmellien : profond et torturé par un passé sanglant (dans son cas, le massacre de sa famille). Je le vois comme le cœur du groupe.
Kebra est un peu l’esprit du groupe. D’un naturel serein, il déplore la perte croissante de sa vue, diminuant ses capacités d’archer.
Bison, lui est le muscle du groupe. Bon vivant, simple (dans tout les sens du terme), vulgaire, obscène. Nul ne le porte dans son cœur, pas même ses deux amis et pourtant il est d’une loyauté et d’un courage à toute épreuve.
Le reste des personnages est un peu plus léger, je trouve et aurait mérité un peu plus de finition, en particulier la reine.
Au final, sans être révolutionnaire, c’est tout de même un très bon roman. La plume de Gemmell est toujours aussi efficace : fluide et incisive, emportant le lecteur dans un torrent d’action et d’adrénaline.
Il y a forcement énormément d’action et de combats, détaillés avec un grand réalisme (si on occulte le fait que des démons sont opposés au héros).
Comme chaque livre de Gemmell, je ne saurais que trop conseillé la lecture à ceux qui aime le coté héroïque de l’héroïc-fantasy.