Ma première envie après avoir quitté les terres de Hurlevent a été de fuir aussi vite que mes p'tites jambes me le permettaient afin de trouver refuge dans les collines de la Provence auprès de Marcel et Lili...J'avais impérativement besoin de retrouver une once de chaleur humaine, d'entendre des rires, de vivre des petits bonheurs simples.
En bref résumé, ce roman raconte une histoire d'amour et de haine entre 2 familles, déclenchée par l'arrivée d'un orphelin. Elle s'étale sur 2 générations et a pour témoin privilégié la servante du narrateur.
Les Hauts de Hurlevent sont aussi inhospitaliers que ses habitants...Quant aux voisins, qui semblent de prime abord un peu plus avenants, ils ne manquent pas de défauts. Manipulateurs, hypocrites, violents, pleurnichards, etc, personne n'est épargné. Les caractères sont poussés dans les extrêmes, conférant à certains passages un caractère théâtral.
Les personnages m'ont agacée plus d'une fois et pourtant...ils me fascinaient autant qu'ils m'effrayaient (en particulier Heathcliff). Ce livre m'a bouleversée au point d'être incapable d'en ouvrir un autre pendant 3 jours. Je ne pouvais m'empêcher de plaindre ces êtres tourmentés victimes de leur passion, source de souffrances et de violences, et scrutais le moindre signe de rédemption et de résilience.
La fin de l'histoire offre un signe d'espoir, une bouffée d'air frais dans cette atmosphère sombre et lourde, notamment grâce à la réconciliation de Catherine Linton et Hareton Earnshaw à travers l'apprentissage de la lecture.