Je ne peux commencer cette critique autrement qu'en faisant part de la déception qu'est la mienne à l'heure où je referme ce livre et commence à pianoter sur mon clavier d'ordinateur. Non pas que ce roman soit mauvais, loin de là – il est même pétri de qualités ; le problème est que l'on attend tellement de ces classiques encensés par une pléiade d'admirateurs béats d'admiration, que l'on est forcément déçu lorsque l'on ne lit pas la merveille attendue, ce qui est mon cas avec Les Hauts de Hurle-Vent. J'étais tellement persuadé de me délecter de sa lecture que ma désillusion est à la hauteur des attentes que j'avais placées dans cette œuvre.
Ceci étant dit, la frustration première étant maintenant passée et exorcisée, qu'en est-il réellement ? Et bien force est de constater que nous avons affaire à un très bon roman. Emily Brontë nous livre une oppressante histoire d'amour, de vengeance, d'acceptation de l'autre servie par des personnages torturés et angoissants à souhait. La mort et la folie s'immiscent dans chaque page, entre chaque ligne ; je pouvais presque la sentir sur la pulpe de mes doigts au contact des feuilles. C'est remarquablement bien écrit et la tension ne retombe jamais.
Ma note est peut-être un peu sévère ; peut-être est-elle dictée par le désappointement exposé en préambule ; peut-être aurait-elle été meilleure si je n'avais lu ce roman juste après Orgueil et préjugés (il est délicat de passer après un tel chef-d’œuvre). Toujours est-il que c'est la note que je lui attribue, en mon âme et conscience.