Une histoire déchirante, bouleversante..
L'histoire se passant à Kaboul, une ville de ruines meurtrie, accablée, gisante sous un soleil tout aussi impitoyable que la cruauté des talibans qui y sèment la terreur..
Dans cette ville exsangue, Atik, Moshen, Zunaira et Mussarat, personnages complexes, aspirant à la liberté, voient leur vie, leur amour, leur raison, leur passion s'envoler dans les tourments d'une nation déchirée, une ville où tout bonheur est proscrit, où les femmes sont chosifiées..
Dans ce tableau peint avec tout ce que peut représenter la folie et la barbarie humaine, l'auteur nous livre avec un récit poignant dont chaque mot nous entraîne dans le quotidien de ces hirondelles que sont la population, mais notamment ces femmes réduites à des moins que rien, des personnes blessées et meurtries dans leur amour propre.
Par l'énergie d'un style saisissant qui lui est propre, une narration théâtrale tel que seul Yasmina Khadra sait le faire, il nous offre encore une fois avec « Les hirondelles de Kaboul » un texte intense, évocateur, grave, teinté de rudesse, porté par une plume enflammée qui nous invite avec ardeur à s'engager dans ce roman... Chose difficile d'autant plus que lorsqu'on en connaît la réalité..
On sait que les personnages ne trouveront aucune issue, tout est joué d'avance, par le fait même du lieu de l'action : l'Afghanistan. C’est un ouvrage dans lequel des créatures sanguinaires et tyranniques, avec pour toute culture celle de la Kalachnikov, y parachèvent un obscurantisme nauséabond.
C'est selon moi un roman magnifique, captivant et plein d'émotions... Ces derniers reflètent malheureusement la triste réalité d'une population qui subit les violences et des horreurs au quotidien. Une lecture qui nous indigne, qui nous révolte, une lecture qui tout aussi paradoxalement, parait simplement formidable.