Un très bon livre nous permettant de découvrir trois populations d'Amérique du Sud, regroupé sous le terme de Jivaro.
Ici ce n'est pas une analyse anthropologique que met en place Philippe Descola dans Les lances du crépuscules. un peu comme le fait Claude Lévi-Strauss dans Tristes tropiques, il nous explique tout ce qu'il a fait. Il se base sur ses cahiers de terrain pour nous expliquer au présent ses découvertes de la population et l'éloignement progressif de son ethnocentrisme.
Son ethnographie participante se concrétise par l'apprentissage de divers dialectes après son essai de compréhension des gestes et rituels quotidiens par la simple vue.
Mais il ne fais pas que regarder. Il agit également avec la population, participant par exemple à la construction d'une nouvelle maison.
Il fait également partie intégrante des rituels chamaniques à un moment, leur donnant l'illusion d'être un chaman européen en chantant du Brel... Réputation chamanique qu'il aura du mal à se défaire par la suite.
Là où je pense qu'il a été très loin, c'est de ne pas hésité à aller dans le groupe ennemi lors de règlements de compte.
Les conclusions anthropologiques sont tout de même bien présente, et la notion que je garderai de ce livre, c'est que à l'inverse des populations européenne qui différencient Nature et Culture, les Achuars par exemple les associent. Les plantes et les animaux ne sont pas des objets, mais des espèces faisant partie intégrante de l'univers cosmique, et on n'hésite pas à les faire intervenir dans l'explication des forces présentes et dans les actes chamaniques.
Un très bon livre qui me donne envie de lire Par delà nature et culture du même auteur.