Après avoir été déçu par le premier tome, je suis entré dans le deuxième à reculons, me préparant au pire.
Et le pire est arrivé.
La première moitié du livre semble avoir été pompée sur le précédent, avec ces horribles parodies de journaux télévisés où les journalistes parlent n'importe comment, où les actualités du futur ressemblent à s'y méprendre à ce qu'on entend sur BFM TV, où le foot (et surtout l'équipe de France) en prend encore plein la tronche, où Stanislas Drouin sniffe de la cocaïne dans un tube argenté, se tape des meufs, joue avec son jeu d'échec heptagonal dont on nous répète les règles toutes les 10 pages, où les pays Arabes sont d'un obscurantisme total (mais ne serait-ce pas une voie du futur que le positif vienne de ces pays là???), où les personnages sont caricaturaux et s'expriment tous de la même manière...bref, une multitude de poncifs vus et revus, à mille lieux de la "pensée nouvelle" que l'on attend de cet auteur "visionnaire" . Tout cela dans un style écrit à la va-vite, facile à lire mais diablement agaçant, certaines phrases m'ayant fait soupirer tant elles étaient plates, convenues ou ridicules, à la limite d'un Marc Lévy.
Puis vient la deuxième moitié. De l'action, des rebondissements, le tout tellement peu crédible qu'on a de la peine à la lire sans avoir le sourcil levé en permanence. La fin est un peu plus sympathique même si l'on sent venir à 1000 km que dans le tome suivant, les Emachs vont reproduire les erreurs de leurs aînés, détruire notre humanité, et fabriquer une humanité encore plus petite, pour un éternel recommencement.
Et pour plomber le tout, Bernard Werber veut à tout prix créer un lien entre tous ses romans, pour donner de la cohérence à son oeuvre. C'est devenu une habitude un peu irritante. Tous ses romans ou presque y passent, et l'auteur n'a même pas peur de faire la liaison avec le Père de nos Pères, ce qui est d'une incohérence monumentale compte tenu du propos tenus dans Troisième Humanité.
Les seuls points positifs restent l'Encyclopédie du Savoir relatif et absolu (même si certains articles ont été pompés sur d'autres romans de Werber, mais passons), les lois de Murphy du lieutenant Janicot, et le fait que ce deuxième opus soit plus court que le premier.
S'il croit qu'il va pouvoir garder son lectorat avec des romans de cet acabit, je crois qu'on peut dire qu'il rêve, Werber.