Les misophones, c’est le titre de ce premier roman signé Bruno Salomone, publié aux éditions du Cherche-Midi. L’humoriste de talent fait une excursion en librairie pour traiter un mal dont il est lui-même victime : la misophonie, ou la haine du bruit. Découvrez notre critique dans les lignes qui suivent !
La bande-annonce
Damien est misophone. Tous les petits bruits du quotidien lui sont insupportables : les croustillements de pop-corn au cinéma, les aspirations interdentaires d’un voisin de table, les mastications de chewing-gum dans le métro… À sa solitude s’ajoute ce fardeau qu’il pense être seul à porter. Jusqu’au jour où il croise le chemin d’Alexi, serveur à la repartie grinçante.
Ces deux naufragés du cœur vont devenir complices grâce à leur misophonie. De leur handicap ils feront un atout. Leur vie, ballottée entre tumulte sentimental et chaos acoustique, va être bouleversée, pour le meilleur et pour le pire…
Damien et Alexi réussiront-ils à s’écouter pour mieux se soigner ?
Un roman vif, plein d’humour et d’esprit, qui aborde sans détour la misophonie, dont près de quinze pour cent des Français sont atteints.
L’avis de Lettres it be
Acteur et humoriste français, notamment connu pour sa présence dans la série Fais pas çi, fais pas ça, Bruno Salomone s’essaie aussi à l’écriture avec un premier roman original : Les misophones. L’objectif : faire parler de la misophonie, une détestation maladive des bruits qui touche de nombreuses personnes. Mastications de chewing-gum, aspirations interdentaires, râles… Bienvenue dans le monde des misophones !
Dans une sorte de roman feel-good imparfait, Bruno Salomone peine à convaincre. En quelques dizaines de pages seulement, alors que la rencontre entre Alexi et Damien s’est déroulée sans trop d’encombres, difficile de ne pas avoir saisir les enjeux du roman. Deux misophones se rencontrer et partent à la recherche d’une solution pour affronter leur problème ensemble… ou pas. Autant, on saisit bien le point de départ, croisade contre les bruits du monde qui font grincer le cerveau, autant on peine à se laisser emporter par les nombreuses péripéties, toutes plus accessoires les unes que les autres. Ce buddy book s’englue trop rapidement dans des aventures cosmétiques et, au bout du compte, on s’ennuie.
Pas vraiment inspiré, Bruno Salomone prend le parti d’un livre dont la raison d’être ne suffit pas à remplir les quelques 260 pages. Bien qu’il faille saluer le pari initial de construire une histoire autour de la misophonie, ce mal qui ronge de nombreuses personnes (15 % des Français murmure-t-on), tout cela ne suffit pas. Et les quelques pointes d’humour de celui que l’on sait brillant sur les planches, non plus.
Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be : https://www.lettres-it-be.fr/critiques-de-romans/auteurs-de-a-%C3%A0-e/les-misophones-de-bruno-salomone/