Les Mystères de Paris

Résumé : Quatre nouvelles totalement inconnues et pour certaines inédites de Huysmans qui offrent des tableaux étonnants du Paris de la fin du XIXe.Le 21 mai 1880, la veille de la parution des Croquis parisiens chez Vaton, le directeur du Gaulois, Arthur Meyer, présente à la une de son journal un « bataillon renouvelé de chroniqueurs, pris parmi les jeunes », qui « donnera presque chaque jour un article de tête ». Au programme : « Les Mystères de Paris, par M. Huysmans », auteur de quatre textes parus entre le 6 et le 26 juin 1880. Ce « réaliste de la nouvelle école », ainsi que le présente Meyer, propose l'exploration d'un Paris qu'il ne fait pas bon fréquenter lorsque l'on est un honnête bourgeois : les coups de poings s'échangent facilement, l'eau est « destinée non à être bue, mais à aider la fonte du sucre », le sous-off est préféré à l'officier par la jeune ouvrière venue danser au « bal où l'aristocratie populaire du Gros-Caillou s'assemble ». Parfois, les classes sociales se mélangent, pour assister à une séance de magnétisme, se croisent, dans la rue commerçante du Quatre-Septembre, qui « a un aspect bien à elle, une senteur particulière ». « C'est dans l'un de ces endroits, devenus, aujourd'hui, de véritables bouges, que je mènerai le lecteur, s'il n'a point l'odorat trop sensible et le tympan trop faible », nous prévient Huysmans au début d'« Une goguette ».Ce texte, repris, avec de nombreuses variantes, en 1885, puis, dix-huit ans après sa première publication, au moment de l'affaire Dreyfus, n'avait jamais reparu dans la version du Gaulois. Des passages de « Robes et manteaux » ont été utilisés moins d'un an après sa parution, dans En ménage (1881). « Tabatières et riz-pain-sel » est une esquisse du « Bal de la Brasserie européenne », qui fait partie des textes ajoutés à la deuxième édition des Croquis parisiens (1886). Et si « L'extralucide » qui, à première vue, pourrait seul justifier le titre de la série, a été abandonné, son sujet, lui, ne l'est pas ; les p