Le roman Les mystères de yoshiwara outre le fait qu'il soit à la fois étrange et inclassable, s'ouvre sur deux cartes, l'une de la ville d'Edo et l'autre sur le plan détaillé de son quartiers des plaisirs, l'un des plus grands et des plus connu du Japon.
Nous allons nous y promener, au plus grand bonheur du lecteur, de la maison de thé aux campanules à celle de l'oiseau blanc, de témoignages en témoignages de personnages en veine de confidences et de secrets.
Ils vont au fil des chapitres nous révéler la vie et l'amour des courtisanes de haut vol d'un Japon encore tourné exclusivement sur lui-même.
L'enquêteur des Mystères n'apparaît jamais, on devine ses questions par les réponses données par chaque personnages.
Eux-même nous apparaissent comme en cascade logique de chapitre en chapitre, O-Nobu, patronne de la maison de thé des campanules, Torakichi, le gardien de la maison de l'oiseau blanc, Genroku son intendant, O-tatsu une entremetteuse et bien d'autres encore..
Chaque témoignages de cette enquête, dont nous découvrons l'objet au fur et à mesure du livre, nous révèle aussi la vie grouillante et étonnante des plaisirs japonais, des petits métiers qui gravitent autour des plus grandes prostituées, traitées comme des épouses d'une nuit par leurs clients, clients qui pour échapper à une vie ultra codifiée, se retrouvent piégés à jamais dans les délices et l'enfer de l'entretien de leurs favorites.
Roman d'enquête, roman historique, roman de gare, roman d'aventures, l'auteure Matsui Kesako m'a fait passer un merveilleux moment dans ce Japon disparu..