Les new-yorkaises nous plonge dans la vie trépidante de Pauline Manford et de sa famille: son mari et sa fille Nona, son ex-mari et le fils né de cette première union et la femme de ce dernier. Pauline jongle avec son agenda de ministre, enchaînant réceptions, réunions de bienfaisance, mondanités et séances de méditation, et tente à l'occasion d'accorder une audience de 15 minutes à sa fille. Cette dernière, semble beaucoup plus lucide que sa mère quant au délitement qui s'empare progressivement de la cellule familiale. Cette hyperactivité fertile et pathétique mettrait-elle des œillères à Pauline? Elle qui déploie une énergie incroyable afin de tout contrôler, notamment pour ce qui concerne l'organisation de la vie familiale, ne se rend pas compte des failles qui fissurent insidieusement cette dernière. Un mari blasé qui s'ennuie et finit par tout faire pour échapper à la vie mondaine étouffante imposée par sa femme, une belle-fille qui semble également à deux doigts de prendre la tangente et une fille taciturne au bord de la dépression...
Bof, bof et rebof. Pauline est tellement à côté de la plaque qu'elle en devient complètement ridicule. Je n'ai pas trouvé que les autres personnages étaient particulièrement bien brossés, certains manquent carrément d'épaisseur et l'ensemble de rythme. Comme souvent tout est histoire d'apparences trompeuses, de non-dits, de désillusion et d'hypocrisie mais cela manque un peu de férocité qui aurait rendu la lecture un poil plus réjouissante à l'instar de L'été ou de Chez les heureux du monde.