Parmi les auteurs de roman de sf français, celui de Laurent Genefort (alias Docteur Non dans le podcast l'Agence Tout Geek) ressort assez couramment. Pourtant, je n'avais jamais été tenté par un seul de ses romans, et c'était une lacune que j'espérais


Et puis, j'ai trouvé ce livre. Véritablement trouvé, puisque les éditions Critic ont laissés des piles de romans à l'entrée des Cité U du Crous de Rennes, à destination des étudiants ayant trop de temps libres (ce qui est une blague en soit.) A l'occasion d'une aide au déménagement 'avais pris quelques romans en me disant qu'en période de disette, je les bouquinerait. La période de disette s'étant manifesté via un gros virus, j'ai donc bouquiné Les Peaux Epaisses durant l'été.


Et c'est pas mal du tout. Genefort prend un cliché assez célèbre, celui des mercenaires et l'adapte dans un contexte de SF. Ça commence tambour battant avec une histoire de poursuite d'une cible et de trafic louche à l'intérieur d'un vaisseau-méduse géant (où le mercenaire se fraye un chemin en coupant les murs constitué par la chair de l'animal avec son couteau) Et ensuite, on a donc tout les poncifs de ce genre d'histoire : les commanditaires assez louches, la constitution d'une équipe de gros bras, l'armement, la cible, constitué par Lark, un autre mercenaire... et à la fois un monstre car faisant parti des "Peaux Epaisses."


Car derrière l'histoire de mercenaire, il y a un message social avec une race créés génétiquement afin de servir d'ouvrier pouvant survivre dans l'espace. On a un message qui en toile de fond rappelle la condition ouvrière, des générations sacrifiées à faire un boulot infame. Le tout souligné par un étudiant en ethnologie qui tente d'en savoir plus sur ce peuple condamné à l'extinction.


Après, le message est assez léger et dilué dans une histoire assez brève. Ne vous attendez pas à des révélations de fou. Le livre suit un chemin relativement balisé, mais plutôt bien raconté et s'achève au bout de 200 pages. A vrai dire, la couverture reflète bien l'ambiance du roman.


Chose assez rare pour être soulignée, le livre se termine avec 15 pages d'un autre roman de Genefort, Le Sang des Immortels. C'est marrant, parce que ça parle d'une chasse organisé par des riches afin de traquer un animal rare sur une planète hostile. Et ça confirme ce que je pensais sur Genefort et son aptitude à prendre des tropes classiques de séries B et à les adapter dans l'espace. Ici, on est dans le récit d'expédition dans la jungle.


De plus, on constate que la monnaie, les armes, et l'univers en toile de fond est le même, donnant un univers cohérent.


On apprend au détour d'une conversation anodine que les Peaux Epaisses se sont finalement éteintes au siècle précédant. Je me demande si c'était pas fait exprès d'ailleurs, vu que ces deux romans sont sortis dans les années 90 à 5 ans d'intervalle.


Ce qui fait qu'au final, j'ai quand même envie de me laisser tenter par cet autre roman. Mission accomplie

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le 31 juil. 2020

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