Un chef d'oeuvre, tout simplement
Les Pilliers de la Terre est une fresque historique absolument fascinante, qui se déroule sur plus de 40 ans et prend pour thème principal la construction d'une cathédrale dans le contexte de la guerre civile du milieu du XIIème siècle en Angleterre.
On y suit les destins entremêlés d'un bâtisseur qui rêve de construire sa cathédrale, d'un évêque ambitieux et sournois, d'un moine vertueux jusqu'à l'excès, d'un comte brutal, d'une fille noble déchue, et d'un jeune homme aux cheveux roux qui rêve lui aussi de cathédrales.
La narration de Ken Follett est remarquable, le style est très agréable à lire, très "vivant" et la psychologie des personnages (parfois très ambigus) est approfondie puisque l'on voit les événements au travers de leurs yeux. On apprend énormément de choses sur cette période du Moyen-âge, sur l'architecture, sur la religion, sur la vie et la survie en ces temps troubles. Les retournements de situations sont très nombreux, palpitants et souvent frustrants au fur et à mesure qu'on s'attache aux personnages et à leurs rêves contrariés par des injustices répétées.
La parabole de Job, évoquée dans le roman, est d'ailleurs une excellente illustration de tout le roman.
Si vous avez vu la série qui a été tirée du livre (ce qui était mon cas avant de le lire), vous ne serez pas déçu, car l'intrigue prend des formes parfois bien différentes tout en gardant bien sûr la trame principale. La fin est notamment plus aboutie que celle de la série, plus crédible.
Je vais maintenant m'attaquer au Monde sans Fin, qui se passe 2 siècles plus tard, dans la même ville de Kingsbridge, en espérant passer un aussi bon moment.