Je ne sais pas trop quoi pensé de ce livre lorsque je l'ai refermé. On est plongé dans un univers mélangeant révolte sociale et l'absurde. C'est l'histoire d'un homme qui ne pouvant pas payer son loyer se retrouve à vivre dans sa voiture, et il en l'air plutôt heureux. On suit ses péripéties, ses rencontres et surtout celle avec les renards pâles au travers des dessins, des graffitis puis avec les membres de cette révolution.
Dans la première partie de ce livre ce sont des chapitres très courts qui nous permettent de bien rentrer dans l'histoire. On suit donc l'aventure de cet homme qui accepte de vivre dans sa voiture en marge de la société pour ne rien lui devoir. J'ai bien apprécié cette partie à cause des réflexions assez réalistes et acerbes sur la société que fait le narrateur. Il exprime une sorte de philosophie rebelle contre la société, montrant ses mauvais côtés, surtout les côtés répressifs. Sans que ce soit extraordinaire et que ça ne propose aucune solutions, on peut s'y retrouver, approuver ou désapprouver. Cette première partie est assez intéressante, je dois le dire, assez bien écrite, et propose un cheminement intéressant.
Par contre, on change de monde dans la deuxième partie. C'est une seule et grosse partie. J'ai l'impression que ces deux parties ont été écrites par deux personnes différentes. Dans cette partie, le narrateur nous raconte la philosophie des renards pâles, leur idée de révolution et leur aide aux sans-papiers. Mais tout ça est mêlé à des histoires de délires autour d'un dieu et de masques d'animaux et je dois bien avouer que je me suis complètement perdue dans cette partie. J'ai eu l'impression qu'on avait plus un seul point de vue comme en première partie mais plutôt un poids de vue collectif et délirant. Je n'ai fait que survoler les dernières pages. L'auteur m'a perdu en voulant m'entraîner dans ses pensées politiques et sociales.
Vous l'aurez compris, c'est un avis assez mitigé pour ce roman. Je n'en ai pas retenu grand-chose. Après tout on ne peut pas aimer tous les livres... Je pense que c'est aussi dû à l'absence de narrateur fort dans le récit. Je n'ai pas pu m'attacher au narrateur de cette histoire parce qu'on ne sait pas qui il est et comment il est, la seule chose que je sais c'est que c'est un homme, même pas d'identité ou de description.