Madrid 1928, Juan jeune commis de cuisine, quitte sa famille pour entrer au service d'Ignacio Ortega, le maestro un toréro atypique, féru de poésie et de flamenco. Juan a vécu son enfance au sein d'une communauté de gitans à la mine triste, au coeur de la rouille du sang et des larmes, sa vie est désormais ici loin de la crasse et de la misère. Mais Juan va tomber amoureux d'une femme qui est la maitresse de son mentor. Alors que la République espagnole se divise et que l'Europe sombre dans les extrêmes.
Sylvie le Bihan nous entraîne dans une épopée de 1925 à 1945, de Séville à Paris en passant par Madrid, New York, Grenade, Barcelone. Une histoire familiale sous fonds de Guerre civile espagnole et de montée du fascisme. La quête douloureuse d'un amour impossible. Un Roman d'apprentissage et de passions autour des quatre portraits magnifiques de Juan, Ignacio, Federico et Encarnacion. J'ai vraiment été passionné par ce récit tant l'écriture de Sylvie le Bihan nous transporte dans le milieu de la tauromachie, de la danse, les soirées où l'on côtoie des intellectuels et des artistes dont Federico Garcia Lorca qui deviendra le martyr de tout un peuple, mais aussi sur les routes dans la Retirada où plus d'un demi-million de femmes, d'hommes et d'enfants vont passer de l'autre côté des Pyrénées. Une fresque historique faite de drames, d'amours, de trahisons, une lecture passionnante.