Scoopoupas

Patrick Brion révèle quelques secrets depuis l'âge d'or au nouvel Hollywood. Si le livre tient plutôt ses promesses, certaines histoires sont connues ou alors totalement inintéressantes.
Ceci dit il livre quelques anecdotes tout à fait réjouissantes sur les tournages de Casablanca (personne n'a jamais vraiment su avant la fin du film comme il se terminerait, Curtiz en premier lieu), Freaks, Autant en emporte le vent (Olivia de Havilland et Vivien Leigh continuaient de demander conseil à Cukor malgré son renvoi) ou encore Apocalypse Now (incertain de l'état de forme de Brando, Coppola avait préparé deux fins possibles : une s'il était gros et une s'il était en forme. Bien qu'en embonpoint ce sera néanmoins la seconde qui sera retenue).
Deux histoires sortent du lot. La première concerne l'opposition entre Mankiewicz et DeMille à la tête de la Screen Director Guild sur fond de MacCartysme. Opposition qu’enterrera définitivement Ford.
La seconde est sur Brando et l'incroyable monologue d'improvisation qu'il fît à la demande de Coppola qui était loin de s'imaginer de la démonstration qu'allait faire l'acteur : quarante deux minutes durant il parlera face caméra sans jamais buter sur un mot ou se répéter. Étincelant. Coppola n'utilisera jamais la prise, jugeant que ses derniers mots dans la peau de Kurtz en disaient assez long : "L'horreur, l'horreur".
La fin du livre est nettement la meilleure partie.