Attention ! HistoireS à ne pas lire la nuit ...
L'Épouvanteur. Ah l'Épouvanteur. Ce charme. Cette douceur des propos où tout est beau et mignon. Voilà bien longtemps que ce tout petit tome hors-série attendait d'être lu.
J'étais assez spetique en ouvrant enfin le livre et en lisant les premières pages. Les hors-séries sont rarement aussi travaillés que les oeuvres originales et j'avais donc peur d'être déçu. Et les premières pages semblaient confirmer mes soupçons puisque je ne retrouvais pas le style si ... si ... si spécifique et inimitable. Un style plus léger et plus rapide. J'aurais tellement que l'on s'attarde un peu plus sur les détails, sur les descriptions, sur les impressions des cinq protagonistes. Mais non, tout ceci est rapidement écrit. A peine deux cent pages pour cinq histoires. Mais pourquoi pas plus, alors qu'il y aurait tellement à développer.
Cependant l'absence de ce style qui me manquait s'explique - et on ne s'en rend compte que lorsqu'on attaque la seconde histoire - par le fait qu'on change d'interlocuteur. Chaque personnage raconte son histoire à sa propre manière avec son propre style. Si certains personnages manquent de caractères comme Alice qui nous relate ses débuts dans la sorcellerie, d'autres imposent à travers les mots employés leur force de caractère telle Grimalkin et son abus du "Je". Néanmoins, je trouve que c'est un point intéressant qui me semble être cohérent avec le reste des œuvres - si ce n'est obligatoire - qui utilise la première personne.
On partage alors les pensées de ses personnages qui ont marqué l'histoire de la Comté et de Tom Ward et on en apprend un peu plus sur eux.
Un petit détail dans le choix des œuvres m'a particulièrement plu. C'est que les histoires se recoupent et ne sont pas indépendantes sauf celle de Tom, mais, après tout, son histoire est bien liée dans le reste de la saga. Ne l'oublions pas. Par Gertrude la hideuse fut décapitée par Grimalkin et c'est cette même sorcière morte qui aida Alice dans sa lutte. Chaque petit récit est interconnecté et on se dit : "Comme le monde est petit."
Les Sorcières de l'Épouvanteur est donc un recueil intéressant, mais que je trouve bien trop court. Le fait que j'ai réussi à le lire en une journée le montre.