Si on prend plaisir à retrouver Yeruldelgger et certains personnages du précédent roman de Manook, ce qui peut énerver dans celui-ci c’est le côté invincible du héros qui frôle trop souvent la mort sans jamais la voir de face. De même, les enquêtes mêlées parallèles et le fourmillement de protagonistes auront tôt fait de perdre le lecteur inattentif ou celui qui se sera légèrement assoupi. Néanmoins, l’univers de ce flic mongol est toujours aussi noir, son pays toujours aussi glacial que corrompu et ses mets toujours aussi pittoresques mais appréciables autant que le thé salé au beurre ! Alors on peut se laisser happer, même si l’effet de surprise n’est plus là !