Celui qui veut écrire la légèreté écrit la pesanteur totale.
Son écriture, sa pensée exténue celui qui l'éprouve.
C'est l'écrivain qui s'est perdu en lui-même.
Sollers fatigue, épuise ce qu'il touche.
Sollers fait du mal à son lecteur, il fait du mal aux auteurs qu'il aime, il met trop de lui partout, à tord, sans agilité, sans finesse, sans dextérité, sans force, sans intelligence, sans tripes.
Il se met en lumière, tout le reste est prétexte. Il aspire ce qu'il voit (prend-il même le temps de voir, de lire, a-t-il déjà lu quelque chose, lui qui vomit tout). Il écrase tout de son ombre obèse.
Il se goûte tant, il ne tâte pas même un espace de son environnement. Sa joie est une soif narcissique qu'il assouvit dans chacune de ses phrases.
Il a réussit à me rendre ennuyeux son Kafka, c'est dire. Il ponctionne la substance qu'il jette dans un océan de merde, lui "la Bête" en lutte contre "les Parasites", quelle nullité que Sollers, quelle insulte à la pensée, à la voix, à l'amour, à la tristesse, à l'être.
Figure de l'anti-écrivain qui griffonne son réel, un ersatz raté de la vie, nauséabond et éprouvant.
Sollers fait du mal à la vie, aux rues de Paris, à Gallimard, à Rimbaud, à Kafka et la liste est longue...