Sans édulcorant
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Alors oui, les données ne sont pas des plus précises et sont assez parcellaires mais c'est cool d'avoir un tableau ou un graphique pour résumer et, surtout, mémoriser plus facilement des lignes de texte avec des des chiffres qui apparaissent. Et c'est aussi sympa d'avoir accès aux renseignements rapidement. Là, obligé des retrouver le chapitre puis le bon paragraphe pour être certain de ne pas dire d'âneries, ça empêche l'ouvrage d'être réellement de référence puisqu'on ne pas s'y référer facilement.
De plus, il manque une mise en perspective de l'action des LGBTQ par rapport au reste de la population. Combien d'argent au total sont allés dans les caisses de grèves/au mineurs et quel pourcentage représente les LGBTQ là-dedans ? Combien de personnes ? L'impact concret ? Bah oui, sans tableau synthétique, impossible d'y répondre.
A part ça, ce mémoire traite de son sujet en se focalisant sur l'association principale londonienne puis en allant chercher les personnes qu'on n'y trouve pas mais qui on aussi participé à la solidarité des LGBTQ envers les mineurs. Parce qu'il lui faut bien l'avouer, les lesbiennes et les racisés* ne sont pas réellement présents et/ou fondent rapidement un groupuscule histoire d'avoir l'impression d'être mieux entendus, ce qui est nettement le cas des lesbiennes présentées comme particulièrement pénibles à vouloir intersectionnaliser ce qui n'a pas vraiment besoin de l'être, le véganisme par exemple.
Les personnes LGBTQ de couleurs sont quasiment absentes ce qui peut très bien s'expliquer par la démographie britannique de l'époque sans avoir recours à une oppression quelconque.
L'écriture inclusive est utilisée en total contresens historique puisque mise dans la "bouche" de personnes parlant en 1984/1985. C'est peut-être pour rester cohérent avec le reste de l'ouvrage mais ça fait vraiment réécriture de l'Histoire.
Pour conclure sur les petits trucs qui sont étranges, une lesbienne est forcément une femme mais un gay n'est pas forcément un homme puisque l'autrice utilise "hommes gays". Elle l'explique mais c'est excessivement flou dans sa tête puisqu'elle aurait dû utiliser "femmes lesbiennes" pour ses raisons.
Alors oui, je rouspète pas mal mais le bouquin (un poil aride parfois, encore une fois un mémoire) fait ce qu'il dit qu'il va faire et prend la problématique dans toutes les directions accessibles et utilisables pour la traiter. Un gros boulot qui m'aura donné envie de réécouter les Bronski Beat au plus grand dam de mes voisins :)
*oui, on a ce vilain mot. Je rappelle que ce livre est à la base un mémoire et l'autrice est bien obligée de se plier à la doxa pour avoir une bonne note
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Créée
le 3 juil. 2023
Critique lue 18 fois
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