« Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient » est un ouvrage puissant, étonnant et habile, rétablissant l’importance des sensations corporelles dans la construction de l’intellect, de la morale et des croyances humaines.
Bien entendu son point culminant consiste en le dialogue forcément scandaleux entre Saunderson mourant et le prêtre venu l’assister, avec la thèse audacieuse refusant toute intervention divine dans la réalité du monde.
Pour son audace, sa prodigieuse subtilité et surtout la sévère condamnation qu’il valut à son auteur, « Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient » peut être considéré comme une œuvre majeure de la philosophie en faveur d’un athéisme fervent.
Il y a fort à parier qu’après l’avoir lu vous ne considériez plus jamais les aveugles comme des handicapés à l'exception tout à fait recevable de Gilbert Montagné.
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