Lever de Rideau sur Terezin

Le roman commence fin 1943, lorsque l'écrivain juif Victor Steiner est arrêté. Il est alors envoyé au camp de Terezin. Il a la surprise de s'y découvrir un fan: l'un des officier SS. Ce dernier lui commande une pièce qui devra être jouée lors d'une visite de contrôle de la Croix Rouge internationale. Steiner s'y refuse d'abord, mais change d'avis quand la résistance du camp lui explique que le spectacle est une occasion en or de s'évader.
On suit alors Victor Steiner dans son quotidien, dans la naissance de la pièce de théâtre et dans sa réflexion sur la liberté d'expression.

J'ai bien aimé ce roman que j'ai trouvé instructif. En effet, je connaissais Terezin de nom, mais j'ignorais totalement qu'il rassemblait les célébrités et les intellectuels juifs déportées et servait de "vitrine" à la propagande nazie. Les lecteurs peuvent découvrir d'autres lieux de déportation qu'Auschwitz Birkenau.

Autre point positif, Christophe Lambert fait le choix de nous montrer comment l'écrivain construit son œuvre, toutes ses questions et ses inquiétudes. Dans le message de la fin, il explique qu'il s'est pleinement inspiré de sa propre manière de travailler. On voit donc les coulisse du roman.

Enfin, j'ai adoré pouvoir lire le texte de la pièce. C'est un petit détail mais je trouve que ça apporte vraiment quelque chose au roman.

Toutefois, je dois bien admettre que sans les notes de l'auteur, j'aurais eu du mal à me représenter Terezin, un lieu où on rassemble des intellectuels avant de les envoyer à Auschwitz. Le récit n'explique pas trop cela. Donc, je n'étais pas certaine d'avoir tout compris. J'aurais bien aimé que l'écrivain explicite davantage cet aspect-là.

Hormis cela, Lever de Rideau sur Terezin est un très bon roman, qui peut être lu par tous.