Fiche technique

Auteur :

Johannes Martens
Genres : Essai, Sciences, PhilosophieDate de publication (France) : décembre 2018Langue d'origine : FrançaisParution France : décembre 2018

Éditeur :

Éditions Matériologiques
ISBN : 9782373611922

Résumé : Quel est le point commun entre un escargot, une pâquerette et un lapin ? La réponse est simple : tous trois ont pour particularité d’être des organismes, c’est-à-dire des êtres vivants dont les parties semblent avoir été configurées, voire « optimisées » en vue de la survie et de la reproduction du tout auquel elles appartiennent. Darwin, on le sait, fut le premier à suggérer une hypothèse pour expliquer l’apparente finalité de leur organisation – l’hypothèse de la sélection naturelle. Toutefois, il faudra attendre le dernier tiers du XXe siècle pour que la question de la nature et de l’existence même des organismes ne fasse l’objet de nouvelles recherches, avec les théories biologiques de l’évolution sociale. À l’origine, ces théories furent développées en vue de rendre compte de la multitude des comportements prosociaux observés dans le monde vivant, allant de la simple attention d’un parent pour ses petits au sacrifice d’une abeille pour sa ruche, en passant par les interactions territoriales et sexuelles chez les animaux. Mais, dans les années 1980-1990, ces approches furent progressivement étendues pour expliquer le passage de l’état unicellulaire à l’état multicellulaire, révolutionnant par la même notre conception des organismes. Désormais, ceux-ci allaient être envisagés sur le mode de « sociétés de cellules », caractérisées par un haut niveau de coopération et un faible niveau de conflit. Dans ce livre, l’auteur propose une analyse philosophique détaillée des différents présupposés de ces théories, et envisage leurs implications conceptuelles concernant la définition de la notion d’organisme. Le caractère de cette analyse est à la fois épistémologique et ontologique, puisque son ambition est de montrer en quoi l’usage de méthodes et de concepts originellement destinés à expliquer l’évolution des sociétés biologiques peut nous amener, in fine, à repenser la frontière entre socialité et organismalité.