Après le succès de son premier roman, L'espace d'un An, Becky Chambers rempile pour son deuxième volet, Libration, et nous propose une nouvelle balade au cœur de son univers des Voyageurs.
Après les événements du premier roman, l'intelligence artificielle du vaisseau, Lovey, avait subi des dommages l'ayant conduite à se réinitialiser et oublier tous souvenirs de sa rencontre avec Jenks. Désormais embarqué dans un corps synthétique, c'est une panoplie de nouvelles sensations étranges qui assaillent l'esprit de Lovey, la mettant face à une existence nouvelle. Sur les cendres de son ancienne personnalité, elle va chercher à trouver un but à sa vie, tout en profitant de l'accueil de Poivre, une jeune tech déjà aperçue dans le premier volet. En suivant les histoires de ces deux femmes, le lecteur découvrira les origines douloureuses de Poivre et la quête existentielle de Lovey, jusqu'à un final croisé riche en émotions.
Beck Chambers replonge dans un univers familier, et même si la tristesse de ne pas retrouver nos personnages du premier volet se fait ressentir, l'histoire poignante de Poivre nous la fera vite oublier. En parallèle, Lovey cherche à comprendre ce qu'elle est, et ce qu'elle doit désormais être. Durant sa quête, on y découvre une foule d'interrogation autour de ce qui fait l'humanité et l'esprit, et comment se construite une destinée.
Cependant, comparé à l'espace d'un an, Libration perd en vigueur et s'offre un sérieux ventre mou en moitié de roman, où les personnages peinent sérieusement à évoluer. On appréciera toujours la plume aérienne de l'autrice et son inclusivité bienvenue, cela dit, et force est de reconnaître que ça fait un bien fou de replonger dans l'univers des Voyageurs.