Je découvre ce titre, Kiki, la petite sorcière, signé Eiko Kadono, dans le cadre du Challenge de Madame lit qui nous invitait, ce mois de juin, à découvrir des auteurs ou illustrateurs ayant reçu le Prix Andersen.
Ce mois consacré à la littérature des contes pour enfants m’a permis de suivre les tribulations d’une gamine de 13 ans qui, fille de sorcière, doit se lancer dans un voyage initiatique d’un an minimum pour gagner une ville de son choix où elle pourra offrir ses talents de sorcière à la population.
Kiki, encore frêle gamine ne sachant ni ce qu’elle veut faire de sa vie, ni même ce qu’elle est capable d’apporter en tant que sorcière, se prépare donc à son grand départ. Seul son chat noir, son chat de sorcière l’accompagnera, fidèle compagnon à qui elle pourra se confier et avec qui elle partagera ses aventures. Kiki, passée maître du balai volant finira par installer un service de livraison, « La sorcière coursière » et elle sera amenée à livrer des colis de plus en plus étonnants et démesurés !
Eiko Kadono livre ici, dans un un récit plaisant, les réponses que peut apporter une sorcière adolescente aux grandes questions que lui pose la vie. Son désir de se distinguer, de rester la fille de ses parents mais de bien marquer les différences de générations. La part belle est faite aussi aux codes qu’il faut à la fois respecter mais revisiter pour se singulariser et puis, le bonheur qui peut naître d’une réponse positive aux attentes légitimes des gens et à leurs besoins de services.
Tout cela est tendre, souriant, juste assez féérique pour que le lecteur se sache en plein conte, juste assez proche des gens pour que le lecteur garde en point de mire les valeurs humaines d’ouverture, de service et de vie sociale qui permettent de vivre en harmonie avec les autres et soi-même.
Un moment de lecture tendre, douce et paisible au cœur d’un monde qui en a tant besoin.