Lune froide sur Babylon de Michael McDowell, présentationJuillet 1965, en Floride, un couple de fermiers pêche. Ils ont deux enfants. Ils remontent un sac qui comporte cinq serpents. Ils vont en mourir. Les enfants sont traumatisés par la mort de leurs parents. Evelyn a toujours gardé espoir.Avis Lune froide sur Babylon de Michael McDowellLe dernier Michael McDowell paru chez Monsieur Toussaint Louverture avec une magnifique couleur bleue. J’ai adoré l’emballage pour cet écrin.Depuis la mort de leurs parents, noyés, Jerry et Margaret Larkin ont été élevés par leur grand-mère, Evelyn. Ils survivent tant bien que mal dans leur ferme et sont à la merci du temps, des orages, pour récolter toutes leurs myrtilles. Car leur ferme possède des hectares de ce fruit. Mais au fil du temps, la myrtille, même si elle s’étend, donne de moins en moins de fruits. De plus, les prix deviennent de plus en plus bas. Evelyn a dû, au fil du temps, prendre l’argent de ses économies et souscrire un prêt à la banque, qu’elle a du mal à rembourser selon les mois. Que va donner la prochaine récolte ? Un violent orage s’abat sur la ville de Babylon. Evelyn et Jerry attendent Margaret toute la nuit. Mais Margaret ne rentre pas. Le lendemain, ils font appel à la police. Quelques jours plus tard, Margaret est retrouvée. Elle a été assassinée et à 14 ans, elle est enceinte. Pour Evelyn, un seul homme est coupable, c’est le fils du banquier, Nathan. Mais elle passe pour folle.Quand les morts reviennent hanter leur assassin. Car des morts, il y en aura, au fur et à mesure et ce seront, principalement, les Larkin qui en feront les frais. Cupide, voulant asseoir sa fortune, Nathan, après l’accident de son père, est devenu le directeur de la banque. Mais les relations entre ce père et ses deux enfants ne sont pas bonnes. Il se méfie de ses fils. En plus, il a appris que sous la ferme des Larkin, il y aurait de quoi faire des forages de pétrole, ce qui assoirait la fortune de celui qui possède cette ferme. De plus, bien entendu, la police ne soupçonne pas les riches, ne soupçonne pas les amis, même si cela reste dans un coin de la tête.Nathan va croire pouvoir s’en sortir. Mais il est rattrapé par de nombreuses hallucinations. Au tout début, il se retrouve seul, cela ne prête pas forcément à conséquence, même s’il éprouve de la terreur, quand il fait de nombreux kilomètres, sans savoir où il est. Même si les cadavres sortent de leur tombe, cercueil et le poursuivre, semble-t-il pour se venger. Il va lui être de plus en plus difficile de donner le change, surtout lorsque ces apparitions vont se dérouler en public. Et ce sera l’escalade.Ceux qui ont lu les livres précédents parus, ont-ils le même sentiment que moi ? A savoir que ce n’est pas le meilleur Michael McDowell. J’ai retrouvé le cadre de Blackwater avec les pins, les forêts, la Perdido, les quelques villes. Le lecteur retrouve une ambiance fantastique comme dans Blackwater, à savoir des éléments surnaturels qui font froid dans le dos, et notamment dans le dos de Nathan. Le roman est très imagé, comme à chaque fois, avec Michael McDowell. Le lecteur se prend au jeu et imagine les paysages, les personnages, les situations. Le Styx tient une grande place dans ce roman, tout comme les forêts de pin, ainsi que la pleine lune qui va devenir un élément indispensable de ce roman.Les personnages sont nombreux, dans cette petite ville de Babylon, et deviennent attachants. Ils reflètent . Ils se connaissent tous et peuvent avoir des liens. Bien entendu, il existe des lieux très reculés, comme la ferme des Larkin ou des endroits où vivent ceux qui ont peu d’argent. Dans cette ville de Babylon, la nuit, rien ne se passe et cela peut être très vite angoissant. Le lecteur comprend assez vite que Nathan a quelque chose à cacher, notamment dans ses relations avec les femmes. Il est trop brutal.