Maigret et la grande perche par Cinemaniaque
Ce qu'il y a de bien avec Simenon, c'est qu'il se lit vite : pas de descriptions inutiles ou trop longues, peu de personnages, rebondissements fréquents, intrigue simple, priorité des dialogues ciselés sur l'action...
La grande perche n'a rien d'exceptionnel, histoire racontée cent fois du témoin qui découvre un meurtre par accident, meurtre qui évidemment ne semble avoir jamais eu lieu... Mais tout le talent de Simenon est là, dans cette capacité de transcender le banal en bon moment de polar franchouillard, dans l'air de son temps avec ses bistrots, ses impers, les prostituées de Paris et les perceurs de coffre à bicyclette.
La grande perche ne restera peut-être pas dans toutes les mémoires, sûrement pas la mienne, mais puisqu'il s'agit de mon premier Simenon, c'est plutôt une jolie surprise et une envie de découvrir l'oeuvre immense de cet auteur un peu négligé aujourd'hui. Suite au prochain numéro.