Livre catastrophique - le pire sans doute sur le sujet- qui fournit une analyse idéologique et non scientifique d'une problématique complexe, aujourd'hui largement documentée au niveau archéologique, linguistique, culturel et ethnologique (Bernard Sergent, les Indo-Européens, 1995) et par les études génétiques récentes(David Reich, docteur à Harvard, Comment nous sommes devenus ce que nous sommes, 2017").
Fuyez ce livre, largement et quasiment unanimement réfuté depuis sa sortie dans différentes revues scientifiques(2015, 2018, 2019), mais qui semble pourtant toujours se vendre correctement pour des raisons qui ont moins à voir avec son contenu qu'à son postulat de départ(et probablement conclusion du livre déjà écrite avant même la recherche) qu'il y a une équation entre idéologie, linguistique indo-européenne et idéologie raciste/suprémaciste et qu'il faut donc détruire "les indo-européens" par tous les moyens.
Au XXe siècle, les idéologues racistes ont considérablement retardé l'étude des indo-européens et ont entaché son image universitaire pour longtemps. Les idéologues anti-racistes de notre temps sont à leur tour en train de salir ce difficile mais magnifique sujet d'étude qui décidemment n'arrivera à jamais à se sortir complètement de ses implications politiques(qui personnellement m'échappent).
Bon heureusement, il a fini par reconnaître lui-même qu'il s'était fourvoyé en 2020 (wikipédia : Jean-Paul Demoule semble aussi se rendre aux arguments génétiques en faveur de l'hypothèse kourgane défendue historiquement par Marija Gimbutas : "Mais l'hypothèse est restée controversée, commente Jean-Paul Demoule, professeur émérite de proto histoire européenne à l'université Paris-I. Un changement de culture n'implique pas forcément un remplacement de population, les idées aussi voyagent. Cela dit, les études en génétique semblent valider l'idée de Marija Gimbutas."

Michelcroz
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le 28 mars 2022

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