Maîtres de l'estampe

Résumé : En consacrant sa thèse de doctorat (1918) à Piranèse, Henri Focillon soulignait l'intérêt qu'il portait à la gravure, et qu'il avait marqué dès 1907 en publiant son étude sur Charles Meryon dans "l'Art et les Artistes", puis en 1912-13 avec deux articles sur les eaux-fortes des Tiepolo, respectivement donnés dans la "Revue de l'Art ancien et moderne" et dans les "Mélanges H. Lemonnier", - intérêt presque héréditaire, - son père était graveur, - et qui ne devait pas se démentir. À côté de sujets aussi variés que l'estampe japonaise ("Hokusai", 1925), l'eau-forte de reproduction au XIXe siècle, la gravure anglaise et américaine, les interprétations gravées de la Joconde, il allait publier en 1927 trois études fondamentales sur Elsheimer ("Mélanges Bertaux"), Goya ("Mouseion") et Manet ("Gazette des Beaux-Arts") une l'année suivante sur Dürer ("Revue d'Allemagne"), puis une autre en 1929 sur Daumier ("Gazette des Beaux-Arts"), deux en 1930, sur Rembrandt et Castiglione ("Maîtres de l'estampe"), une enfin en 1936 sur Callot ("L'Art et les Artistes"). Le présent volume regroupe chronologiquement les textes sur les graveurs et les peintres-graveurs occidentaux de première grandeur, à l'exception de Piranèse dont le texte vient d'être récemment réédité. Ces études, dispersées comme on l'a vu, avaient déjà été réunies dans deux volumes, "Technique et sentiment" (1919) et "Maîtres de l'estampe" (1930). Il était urgent de rendre ces textes à nouveau accessibles, comme il s'imposait de les rééditer sous le titre choisi par leur auteur.