Fiche technique

Auteur :

Tim Ingold
Genres : Essai, Culture & sociétéDate de publication (pays d'origine) : Langue d'origine : Anglais

Traducteur :

Pierre Madelin
Parution France : 23 novembre 2013

Éditeur :

Zones sensibles
ISBN : 9782930601090, 9782930601090

Résumé : « Je pense qu’il y a aujourd’hui un dragon parmi nous, et qu’il grandit dans de telles proportions qu’il devient de plus en plus difficile d’adopter un mode de vie durable. Ce dragon habite la rupture que nous avons créée entre le monde et notre imagination. Nous savons d’expérience que cette rupture n’est pas viable, mais nous refusons de reconnaitre son existence car cela nous obligerait à remettre en cause la rationalité scientifique conventionnelle. J’estime que cette reconnaissance aurait du avoir lieu depuis longtemps.
Je pense que l’étude du monachisme médiéval et de ce que l’on appelle les ontologies indigènes pourrait nous aider à lire et à écrire autrement, et ainsi à prendre à nouveau conseil auprès des voix des pages et de celles du monde qui nous entoure, à écouter et à s’instruire de ce qu’elles nous disent, et à réparer la rupture entre l’être et la connaissance. Cette réparation doit être une première étape vers l’adoption d’un mode de vie plus durable. » Après Une brève histoire des lignes (Zones sensibles, 2011), Marcher avec les dragons est le second livre de Tim Ingold publié par Zones sensibles. A l’aide de ses expériences de terrain en tant qu’ethnologue, et avec l’aide de bon nombre de philosophes et d’anthropologues (Martin Heidegger, Gregory Bateson, Gilles Deleuze, Jakob von Uexkull, James Gibson, Charles Darwin, etc.), Tim Ingold déploie dans cette anthologie les lignes d’une pensée originale délimitant les territoires de l’évolution biologique et culturelle, les environnements humains et non humains, les royaumes de la pensée et de l’action, et les discours rivaux de l’art et de la science. De la poétique de l’habiter à l’écologie du sensible, Tim Ingold plaide pour une réconciliation entre les projets de la science naturelle et ceux de l’éthique environnementale, pour un retour aux sources de l’anthropologie.