Terminus, j'descend tout l'monde.

Maaaastication, mon amour.
Comment ne pas aimer? COMMENT?

Ce livre est un dessert fin et gourmet, qui se mange sans trop mâcher. On avale le tout, et ça fait du bien au corps par le petit goût sucré que ça laisse.

Mastication, c'est l'histoire de Vuk, serbe. Vuk signifie "loup" en serbe. Mais ça, ça sert à rien pendant quasiment la moitié du bouquin. Toi, pauvre naïf, tu te dis "c'est drôle ça, Vuk", mais le gars lui, il est carrément moins marrant. Un gros flingue, tu l'imagines avec une carrure de dingue. A côté, Hugh Jackman et Wolverine, ça fait bisounours.
Il écoute du métal (Motorheäd, comment lui en vouloir?), il aime le sang. Et puis je crois qu'on a fait le tour du personnage. Ah, non. J'ai oublié : il a un humour corrosif.

Ce personnage, principal donc, est LE personnage dont tout le monde rêve. J'entends par là que s'il n'a visiblement pas été très travaillé (encore que c'est un grand mot), IL EST PARFAIT. Il permet tout ! Des scènes horribles, des fous rires derrière son livre. Vuk est littéralement parfait !

Dans son monde, il chasse les vampyrs pour le compte d'une organisation, sous la direction de Hugo Van Helsing. Petit sourire en coin : okay, on a tous capté le clin d'oeil, ça n'étonne personne.
On zappe. Il chasse donc, mais il est pas très réglo le mec, v'voyez. Son patron a souvent besoin de le remettre en place (visiblement) parce que monsieur ignore encore la signification du mot... euh... "bavure".

Donc il fait son p'tit bonhomme de chemin, et là, BAM.
Il tombe sur une sorte de japonais yakuza qui n'est en faite qu'un loup-garouuuu. Oh mon dieu. Oui, comme ça, ça paraît débile, mais dans le livre, le loup-garou, c'est pas la tapette de Twilight, c'est le mec bien sur lui, avec une certaine colère froide. Il a un petit quelque chose d'amusant, de terrifiant et de touchant, l'Alpha.
Maximus, un peu moins.

Maximus sera le "compagnon" pendant quelques temps de Vuk. Parce que vous verrez dans le livre pourquoi (zut, je vais pas tout spoiler quand même!). Et Maximus, bah... bah il est lourd quoi. Pas le personnage. Mais il est VRAIMENT LOURD. Selon Vuk. Il a un humour pataud, il est pataud. Il bouffe, il rôte, il est archi-dégueulasse, mais on l'aime bien.
Petit pincement au coeur en pensant à la fin.

BREF.
Voilà un peu les personnages. L'histoire se résume assez vite (notez que c'est pas épais comme bouquin) :
Vuk est "kidnappé" par l'Alpha Lycan, qui lui demande de buter une petite meute rebelle qui veut la lui faire à l'envers, juste parce que, v'voyez, on s'entretue pas les lycans, on paye les autres pour le faire.

L'histoire est certes banale, mais le jeu de l'écrivain est superbe. Le bouquin est truffé d'humour, qu'il soit gras ou plus subtile, de clin d’œil, de musique. L'ambiance est sombre, grave, mais elle a un quelque chose de plaisant. On se sentirait presque transporté.

Je l'ai fini en... deux heures?
J'ai du le relire quatre fois dans la même semaine.

Si vous avez un tant soit peu d'humour, mangez-le.
Et n'oubliez pas de mâcher.